"Tous les autoportraits, toutes les mémoires ne sont que des impostures conscientes ou plus tristement, encore, inconscientes. La seule certitude que cette exploration fait acquérir, c’est que toute pensée, tout jugement, toute pseudo-analyse logique n’expriment que nos désirs inconscients, la recherche d’une valorisation de nous-mêmes à nos yeux et à ceux de nos contemporains." Henry Laborit.


 

Je suis né le 29 juin 1948 à vingt heures trente au lieu dit Motteux commune de Pressigny-les-Pins,  canton de Châtillon Coligny Arrondissement de Montargis  Loiret dans une maison en bois à côté d’une mare où croassaient des rainettes.

Avant d’aller plus loin il faut se demander pourquoi remonter dans le temps et surtout si celui-ci présente un intérêt quelconque ? Se souvenir c’est sans aucun doute s’attarder à la contemplation narcissique d’un passé. De fait que c’est bien moi qui parle de moi et que ce n’est pas dans le passé que l’on empêche l’avenir de venir…En revanche refuser de se souvenir c’est vouloir se méconnaître et ce propos a la prétention de faire connaître l’histoire de ce qui a pourtant conditionné mon regard.

Certes mais n’est-il pas trop ambitieux de s’engager dans une recherche qui peut s’apparenter à une démarche psychanalytique et ne délivrer qu’une partie de son passé ? Et si les parties manquantes étaient tout simplement les plus importantes ? Admettons que ce qui me préoccupe et à titre de confirmation c’est uniquement de mettre en lumière mon parcours d’images.

Pour reconstituer le passé, encore faut-il avoir la mémoire fidèle, et dans la plupart du temps nos erreurs viennent de la facilité avec laquelle notre imagination exagère. J’ai eu l’idée un moment de retourner sur les lieux de mon enfance, pour rendre compte exactement de la véracité de mon souvenir. J’ai vite chassé cette idée, les faits rapportés n’ont pour but que d’arracher au vide quelques aveux inessentiels.

De la commune de Pressigny-les-Pins la famille, composée de mes parents et de ma sœur aînée, fit seulement quelques kilomètres pour s’installer dans une maison de bois sur la commune de Nogent sur Vernisson.

Dans « Je me souviens » Georges Perec écrit : Ces « je me souviens » ne sont pas exactement des souvenirs, et surtout pas des souvenirs personnels, mais des petits morceaux de quotidien, des choses que, telle ou telle année, tous les gens d’un même âge ont vues, ont vécues, ont partagées, et qui ensuite ont disparu, ont été oubliées.

J’ai donc sillonné mes nuits en me souvenant.

J’étais alors en classe de CP, la tête ennuagée d’images, peu enclin à l’étude, suivant les leçons au rythme d’une légère dyslexie. Il nous fallait pour aller à l’école traverser la nationale 7, et rien ne pressentait alors que l’homme souvent assis devant son café-cinéma séparé de l’école par la 7, comme on la nommait, allait donner de la chair aux extrêmes qui cohabitaient en moi, mon goût immodéré et dangereux de la rêverie, le plaisir avant le savoir, et une perplexe lucidité du sentiment de l’existence de la vie. Cette dualité ne m’a plus jamais quitté. Ça n’explique rien, ça donne des indices sur une pensée en mouvement quand on a tout juste 8 ans. Quel jour, quel mois, quelle année exactement ?  Le souvenir s’idéalise, et cette idée d’image peut également commencer avant la mémoire. Cette rencontre a bien eu lieu !

Je partageais ma jeune vie, avec mes camarades d’école et l’amitié d’un enfant de mon âge fils d'un réfugié espagnol qui avait fui le franquisme dont et louait ses bras aux travaux des champs ou comme bûcheron selon le rythme des saisons. Nous avons tous des souvenirs de sons, d’odeurs de campagne, de récits puérils… le goût du bonheur est en effet inoubliable. Cette étrangeté, issue des impressions d’enfance, semble nous dire Gide où chacun peut naviguer au bord de lui-même.

Cela ne faisait guère longtemps que je ne croyais plus au père Noël. Ma candeur plus ou moins fabriquée en ce qui concerne la naissance me fut dévoilée  presque brutalement en tout cas en quelques heures. Et les silences perdus des adultes à bout de paroles n’ont fait qu’abreuver l’éponge que j’étais. A la campagne on avait l’habitude de voir des mises bas. Nous n’avions que le droit de nous taire en toutes circonstances à l’école avec les blouses grises, à l’église avec les robes noires, à la maison avec les parents. Alors dire que je venais d’assister avec mon camarade, à l’accouchement et à la naissance de son p’tit frère, planqués dans la remise derrière les planches de leur baraquement avec vue directe dans la chambre…

Par quel hasard, me suis-je retrouvé avec cette nouvelle institutrice, une maternité de l’autre en gris, un redoublement provisoire, une restructuration de la communale (déjà) ? Elle était brune, son regard doré donnait des couleurs à toute la classe, quand elle me regardait, je sentais son parfum. Quand elle nous lisait le dormeur du val, c’était moi  Rimbaud ! Avec sa douceur blanche je fis vite des progrès, il suffisait de l’écouter.

A la sortie de la communale on nous faisait traverser la 7, et dans les années cinquante il n’était pas rare de voir devant leurs boutiques « ces voyageurs immobiles », dont parle Fernando Pessoa, bavardant entre commerçants, saluant les passants, et regardant ces voyageurs de la 7.

La magie de ce jour arriva, un temps donné, un temps bref qui donne sa longueur d’avance au jour, à la semaine. « Pour commencer, on aurait été à l’école avec le facteur » disait Georges Perec. Pour commencer «  vous allez voir un film jeudi après midi : Jour de fête de Jacques Tati  ». C’est ainsi que ce voyageur immobile à califourchon sur une chaise devant son café ou dans l’arrière salle où les jeudis nous allions au ciné voir les Max Linder, Chaplin, Keaton et les Marx Brothers… se transforma en raconteur d’histoires celles de l’image, de l’école du regard : tout tient dans un cadre disait-il en joignant son index d’une main au pouce de l’autre formant ainsi un rectangle, un viseur pour inscrire une autre vision faisant appel à l’imagination, au mouvement, et ainsi donc on pouvait tailler un monde à sa mesure, glaner des choses vues. On dit que rien n’est plus difficile que de définir par des mots ce que l’on dessine avec ses doigts, surtout quand ce geste peut être aussi puéril.

Sur le trottoir qui longe la 7 pour rentrer à la maison, c’est avec constance que j’avançais avec ce rectangle magique que faisaient mes doigts, mais c’est près du maréchal-ferrant posant un fer sur le sabot d’un percheron que je cadrais tout en m’apercevant que je venais de couper tout simplement la tête du cheval. Il faut voir l’importance du plan, ce lieu actif de sensations qui en un instant comme une interruption d’un état que j’ignorais jusqu’à présent venait de  troubler ma fausse quiétude, et la notion de cadrage comme quelque chose qui restera une posture de guet perpétuel, une insatisfaction permanente tout le restant de ma vie.

Il me faudra donc vivre avec cette dualité mais également avec l’insatisfaction de ne pouvoir donner aux choses dans un premier temps et aux êtres dans un second, un contour précis, renonçant ainsi aux tentatives de définitions diverses, tant religieuses, que politiques.

Il y a quelques années j’ai photographié un maréchal-ferrant au moyen format, le cheval n’avait toujours pas retrouvé sa tête…

La photographie nous fournit la preuve éclatante que l’appareil  photo n’est rien qu’une machine : tout est dans l’œil qui regarde et dans l’esprit qui réfléchit, compose, construit.

Toute vue des choses n’est que parcelle de réalité soustraite à la fluidité du temps.

Perpétuer le présent par la photographie est une idée folle ; l’image c’est quelque chose de figé philosophiquement, comme on a voulu me le démontrer. La photo c’est la mort, tout arrêt sur image est une impasse, photographier c’est se souvenir même si ce n’est pas que nostalgie, c’est figé point.

On dit qu’il est difficile de parler librement d’art contemporain, alors de parler sans a priori d’un art figé ?... L’action qui mène à l’image, la rencontre à l’autre, la rencontre des invisibles fait partie de ma vie, toutes mes prises de vues et nous-mêmes sommes plongés dans l’irréversibilité du temps.  C’est cet invisible qui est la source du trouble indéfinissable que nous pouvons ressentir devant certaines images.

L’inspiration ce n’est peut-être,  que l’attention particulière portée aux subtilités que nous offre le réel.

Il ne faudrait peut-être pas rester trop longtemps dans le jardin de son enfance ce qui nous amène à nous replier !  

J’affichais béatement un sourire quasi permanent, non que la grâce divine ne m’aie touché bien qu’allant à la messe, mais il fallait bien se méfier de ne pas se faire tripoter par la grâce divine.

Un beau dimanche de messe, une ‘fane’ d’église qui chantait est arrivée en retard, elle dût traverser toute l’allée centrale à petit pas de bigote comme pourrait chanter Jacques Brel, elle arborait un feutre à plumes et sans doute en passant sous son fil à linge dans ses plumes s’était accrochée une main éponge qui se balançait au rythme de sa marche, un gag à la Tati, j’éclatais alors d’un rire sonore qui fut repris par l’assistance et je reçu la divine main qui me mis KO ! Il a fallu me ranimer en dehors de l’édifice religieux et ce fut ce jour-là que je perdis le peu de foi que j’avais.

J’affectionnais tout particulièrement un lieu, une sorte de mare, de retenue d’eau saumâtre, pas toujours et pas seulement, cette retenue naturelle, de taille modeste mais géante, où mijotait la paix, s'appelait la grenouillère… la grenouillère ! Le Vernisson y faisait une pose pour le réel d’un enfant qui s’impose aux rêves. Je devenais pirate, corsaire chevauchant un tronc d’arbre  couché par la foudre qui faisait presque d’un bord à l’autre du ruisseau une fragile passerelle légère aux enfants. En maître de ce royaume, avec la conviction d'être éternel, j’ai savamment  cadré dans ce lieu, le moindre buisson, les ombres qui enflamment le silence, des sombres aux plus clairs, le pont qui enjambait le Vernisson, le ciel à travers les feuillages, les reflets dans l’eau, les sangsues qui s’accrochaient à nos jambes quand on tombait dans l’eau…. En amont l’immense buisson de roses pâles  aux épines petites et courtoises qui ne faisaient pas trop de mal à nos mains d'enfants.

Quand on est enfant la légèreté est notre seul devoir, alors sans soupirs et sans remords je ponctuais mes journée avec un zest  de piraterie pris à l’école et que l’on nomme : l’école buissonnière.

Ma technique était cependant très au point en partant du principe que si je gardais pour moi seul mes secrets et ceux que je captais, je connaitrais les secrets du monde pardi…..

C’est donc seul et par demi-journée que je prétextais une visite du médecin pour ma mère et mes différents instituteurs ainsi,  mes parents n’en n’ont jamais rien su, étant assez malin pour ponctuer ces absences dans le temps.

A l’école comme dans toute les écoles et comme de tout temps on se bagarrait, à la récré en cachette, ou à la sortie des classes. J’ai eu ma première fracture du petit doigt en donnant une bonne droite à un copain de ma classe à quel propos ?... Je ne me  souviens pas, pourtant de son nom, oui. Je donnais aussi beaucoup de coups de savates, envoyé un copain à l’hôpital, mais par bonheur je fus interdit de jouer au foot.

Je puis donc aller courir les bois… cadrer mes premières photos avec un appareil à soufflet que m’avait prêté mon oncle Louis.

 

L’année de mes onze ans je déménageais pour habiter la grande banlieue, l’été de mon enfance était fini.

1968 Printemps :

Nantes-Paris-Les Ardennes suivi du calme d'un bel été dans le massif central où la douceur du crépuscule retient les hommes dehors. Sac à dos auto-stop, bus train tracteur charrette de foin... et mes premiers véritables Ektachromes Kodak (64 Asa ... Iso) bobines 120 faites au Rolleiflex achetées chez Telos importateur. J'habitais  Nantes à la fin des années 60, et mon premier stage fut un remplacement en labo place Royale pour y développer des Ektas, séances de prises de vues industrielles, films au CHU pour des opérations délicates afin de montrer aux apprentis médecins et autres dépeceurs comment s'y prendre... D'autres stages photos, des tas à Paris (Havas etc.), les uns derrière les autres entrecoupés de rêveries et de voyages que ponctuaient une multitude de petits boulots ; je préfèrais le travail à la chaîne, car une fois maîtrisés le geste et le danger, je trouvais suffisamment de ressources dans "l'espace du dedans" cher à Henri Michaux. Cette solitude qui peut donner de la détresse, de la douleur physique me donnait l'illusion d'avoir un statut privilégié, laissant libre cours à une moindre responsabilité, un robot cynique, émancipé socialement et artistiquement.
Je ne cherchais pas à faire de l'art. Reçu par le directeur de l'école des beaux-arts, celui-ci m'avait signifié :  la photographie n'est qu'un procédé de reproduction et ne sera jamais considérée et enseignée comme art !  
Libre, léger, le pas savant chaussé de lourds brodequins Manufrance, je parcourais l'Auvergne et prenais des photos avec mon Rollei, extrait de toutes idées d'en faire quelque chose, sans le souci de démonstration, de pervertir les principes mêmes des images.
Il doit exister un syndrome de la certitude, celui de croire que ses écrits ont de l'importance quand on entreprend l'autoportrait qui joue le yoyo de sa mémoire, tourner en rond dans un circuit fermé et y prendre plaisir !
Je prenais du plaisir dans l'inconfort voluptueux de mes premières photos au hasard, lessivé les soirs d'amour, comme une continuité barbare d'échangisme joyeux de corps souples.
Je ne connaissais pas encore les activités culturelles, les colloques, les académistes, la photographie et son rapport à l'écriture. Je n'avais pas d'idée sur le, comment rédiger, comment décrire, peut-être seulement une envie de m'autoriser à montrer quel photographe je pouvais être. Il y avait pour la plupart du temps une grande part d'improvisation lors de mes prises de vues. La capacité d'essayer à donner du sens à mon travail manquait de nourriture de l'art.
Le premier musée que j'avais visité, était le musée de la chasse à Gien, en compagnie de mon père et un de ses amis, nous étions partis de Nogent sur Vernisson dans une voiture : une Ford Vedette de couleur bleu foncé.
Le musée était tout jeune chargé d'étrange énergie bestiale, je m'étais senti aspiré dans un espace, comme flottant parmi les trophées silencieux ; sensations plus jamais ressenties.
Si je n'avais pas encore vu mers et océans, j'étais subjugué par Jérôme Bosch, et Bruegel par les reproductions que je voyais dans les livres. Et à mon tour je remplissais feuilles, cahiers de petits bonshommes avec l'imaginaire d'un petit garçon. Ces détails sont barbants, mais mon père quelques jours avant sa mort s'est souvenu de cette anecdote. 
Ne disposant pas d'échelle de dimensions des oeuvres qu'il nous était toléré de regarder dans les livres... IMAGINEZ la claque à ma première visite au musée, au Louvre !...
Ce n'était pas le savoir que je venais chercher, la contemplation ! Une rencontre impossible à imaginer que je faisais avec ma classe. Inutile de me demander quels artistes j'avais pu voir, fasciné devant ces grands formats. Quand je repense à cette visite je me vois réellement de dos devant la toile, figé, sorti brutalement de ma contemplation par l'intervention de notre accompagnateur. Je n'avais pas suivi mon groupe et dans la vie, faut suivre, faut suivre !...

Comment entamer ce troisième et dernier volet ? Cette belle infinitude !

Toutes ces illustrations, tout ce commencement de statut d'artiste, toutes ces accumulations d'images qui ont été détruites (on reviendra sur cet épisode), étais-je dans une case ou étais-je l'objet de ceux qui veulent s'amuser à faire ce que l'on attend d'eux ? Rien n'est plus difficile que d'avoir la responsabilité de soi-même.
Ma ligne de conduite était sans but et sans intention, mais c'est beau aussi d'avoir des trajets, ça permet de penser à autre chose ! Quand on écrit, même son autoportrait, il y a des moments où les chemins peuvent prendre des directions différentes selon l'humeur et les souvenirs.
On peut donc écrire sur toutes les bizarreries des oeuvres, des curieuses expériences barbares, des impostures mais quoi ! Les spectateurs ne sont-ils pas aveuglés ? Drôle d'idée d'entrer dans le particulier et soi-disant dans l'universel !

J'avais pensé rendre compte, dans ce parcours de toute une vie, des artistes que j'avais aimés, rencontrés. Mais en faire la liste c'est toujours réducteur et puis en tant que regardant moi aussi j'ai eu des périodes. Faire un film des artistes, des images que j'ai aimées, que j'aime, trop de scènes coupées au montage, trop de choses à suivre. Alors quoi ? Etre le récipient et porter la charge du passé, des rencontres, des colloques, des conversations, des constats, des histoires de l'ART. Alors évitons les maladresses, et si on faisait confiance aux générations qui vont suivre, à celles et ceux qui façonnent l'avenir, qui fabriquent d'autres traits poétiques !
Ma culture je me la suis faite en picorant avec curiosité dans les univers qui m'étaient offerts, de toutes ces vérités d'empreintes, d'allégories, d'images vérités, du réel, du document à l'art contemporain, à l'art visuel.
Tout déjà a été écrit, tout contredit. On dit même que l'insuccès disqualifie !
Le seul héritage c'est se souvenir des bons, et rejeter les excréments cérébraux. Il est bien entendu difficile de faire la part belle entre les faits avérés et sa mythologie reconstituée à postériori.

J'ai perdu par sinistre des photos en argentique couleur sélectionnées entre 15 et 25 000 images, inondations, faillite de mon agence...
Et des : si c'était à refaire ? Cela voudrait dire qu'il me resterait une possibilité de choix, hélas ou pas c'est impossible, alors on peut aussi avoir des regrets, remords, meurtrissures, et rien d'autre qui ne susciterait l'ennemi sournois  qu'est L'AIGREUR ! A l'heure où nous sommes tous photographes, où la profusion d'images ne cesse de croître...

Dans les résidences d'artistes, on nous demande d'animer des ateliers auprès des scolaires souvent dans un laps de temps très court avec des classes de tous niveaux.
Depuis plusieurs années je me retrouve en Lycée classe de seconde section cinéma chevauchant pour une courte période une année dite scolaire.
J'ai décidé d'aller à la rencontre de celles et ceux que je connaissais et autres migrateurs inconnus. Ce qui sera la conclusion, en finir avec cet autoportrait et faire croire que tout va bien, que nos jeunes sont les plus paisibles et les plus rassurants, pour le moment et pour combien de temps ? Après le bac comme des tableaux cherchant une voie d'adulte, perdus dans le croquis de la vie sans vraiment en connaître le mode d'emploi, ils sentent le monde en disparition, perçoivent l'injustice économique et sociale, et si c'était à eux d'aller au bal avec le mythe d'une jeunesse porteuse d'avenir ?... Ils n'y sont pas invités !

"PHOTOS MAJEURS", est cette série de photographies, de textes entre ce que je m'autorisais à capter et ce que me donnaient ces jeunes de 18-25 ans.

Jean-Paul Senez    Mars 2015.